Ali al-Majid al-Trikriti a été condamné à mort quatre fois par la justice irakienne. Pour son rôle dans l'opération Anfal, une campagne militaire contre les Kurdes mais aussi pour le massacre des populations chiites en 1991 et 1999. Aujourd'hui, il a été reconnu coupable d'avoir ordonné, en 1988, le bombardement au gaz de la ville d'Halabja, au Kurdistan. L'opération lui a valu son surnom : Ali le Chimique.
Selon la loi irakienne les condamnés doivent être exécutés dans les 30 jours qui suivent le verdict : mais depuis 2007, date de sa première condamnation, la pendaison du « Boucher du Kurdistan » a été repoussée à de nombreuses reprises pour des raisons politiques et non pas légales, affirment les avocats de la défense.
Les Etats-Unis refusent de remettre le prisonnier aux autorités irakiennes, ils exigent des clarifications sur la légalité du processus et un consensus politique au sein du gouvernement irakien. Rien ne dit que le verdict sera appliqué cette fois car le président irakien, par exemple, se dit opposé à la peine de mort. De plus Ali le Chimique a proposé de témoigner en Grande-Bretagne devant la commission d'enquête sur la participation britannique à la guerre en Irak.