Ca s'apppelle une «délocalisation complète», et la nouvelle provoque l'indignation au sein du gouvernement qui est venu au secours du secteur automobile à coups de milliards d'euros. Il faut rappeler qu'au plus fort de la crise, l'Etat a prêté 3 milliards d'euros aux entreprises du secteur, et a octroyé un budget de 400 millions d'euros pour la prime à la casse en 2009. Si ces aides ont permis à Renault de réaliser des ventes record, la CGT déplore qu'il n'y ait pas eu de retombées positives sur l'emploi.
Pour le moment, la direction de Renault affirme n'avoir pris encore aucune décision. Rien de rassurant donc pour les 3 300 salariés de l'usine de Flins qui fabriquent une partie de la production de la Clio. Reste que la nouvelle d'une éventuelle délocalisation suscite de vives réactions y compris au sein du gouvernement.
Christian Estrosi, ministre de l'Industrie a convoqué le numéro deux du groupe, Patrick Pélata à venir s'expliquer sur la stratégie de Renault, mercredi 13 janvier. Pour Frédéric Lefebvre, porte-parole du groupe UMP, cette délocalisation est «inacceptable» d'autant plus qu'en venant au secours du constructeur, l'Etat détient aujourd'hui 15,01% du capital de Renault.