Expulsion ratée pour l'imam radical jamaïcain, de retour à Nairobi

L’imam Abdullah al-Faisal, expulsé jeudi 7 janvier du Kenya vers la Gambie, a dû finalement être ramené à Nairobi où il a été emprisonné, a-t-on appris dimanche 10 janvier auprès de son avocat, Mbugua Mureithi

C’est la deuxième fois que le Kenya tente d’expulser cheikh Abdullah al-Faisal sans succès. Après la Tanzanie qui avait refusé de l’accueillir alors qu’un véhicule l’avait amené au poste frontière de Namanga, cette fois, c’est à Lagos que l’imam radical est resté bloqué, aucune compagnie aérienne n’ayant accepté de le faire voyager.

Son périple vers la Jamaïque, via la Gambie, seul pays à avoir accepté de lui fournir un visa de transit, a donc été interrompu. Al-Faisal a été placé en détention dans une prison de Nairobi pour une durée indéterminée.

Otieno Kajwang, le ministre kényan de l’Immigration a déclaré : « La loi nous autorise à mettre en détention quiconque ayant été déporté, que ce soit en prison ou dans une cellule de police. Et ce jusqu’à ce qu’on trouve un moyen légal pour qu’il quitte le Kenya ».

Le même ministre qui avait annoncé il y a quelques jours que l’avion d’al-Faisal avait atterri à Banjul, se montre, tout comme les autorités kenyanes en général, plutôt embarrassé par cette affaire aux rebondissements multiples.

Otieno Kajwang a affirmé qu’il ne ferait plus de déclarations à la presse sur ce cas, cette publicité ayant, selon lui, contribué à faire revenir plusieurs pays sur leur décision initiale d’accorder un visa de transit.

Partager :