Le fil de la nuit, avec nos envoyés spéciaux en Angola
Les joueurs togolais n’ont plus le cœur à la fête. La Confédération africaine de football les a déçus : pas un mot de condoléance pour les victimes de la fusillade de vendredi lors d’une attaque des rebelles du Front de libération de l’enclave de Cabinda (FLEC).
Les joueurs, la délégation togolaise, sont en deuil. Samedi, le chargé de communication Stanislas Ocloo et l'entraîneur-adjoint Amelete Abalo ont succombé à leurs blessures à l’hôpital militaire de Cabinda. Les Togolais pleurent leurs disparus et les joueurs veulent alors rentrer. Malgré les pressions de la CAF et la visite d’Issa Hayatou, son président, les «Eperviers» avaient décidé de quitter Cabinda et le retour était prévu dimanche dans la matinée. «Pas une minute de plus dans cette enclave angolaise où sévissent encore des séparatistes» nous disaient-ils.
Mais ils ont changé d’avis dans la nuit de samedi à dimanche. Une fois repartis tous les officiels, tous les ministres togolais, angolais, qui se sont succédés, plus ou moins maladroitement, tout au long de ce samedi de tristesse, une fois que les autres délégations du groupe, que les Ivoiriens, les Burkinabés et Ghanéens avaient trouvé le sommeil, les joueurs se sont réunis, se sont parlé : le capitaine Emmanuel Adebayor, Thomas Dossevi ou encore Alaixys Romao... chacun s’est exprimé et à la quasi unanimité les «Eperviers» ont décidé de rester.
Sauf nouveau rebondissement, ils ne quitteront pas la CAN ce dimanche et disputeront leur premier match, lundi 11 janvier, face au Ghana.