Malgré une année 2009 particulièrement difficile pour la Chine qui a dû faire face, en raison de la crise, à une chute de 16 % de ses exportations sur un an, les résultats sont là. Avec des ventes à l'étranger de plus de 748 milliards d'euros sur les onze premiers mois de l'année, la Chine remporte le titre de premier exportateur mondial. Elle devance désormais l'Allemagne dont les exportations n'ont pas dépassé les 735 milliards sur cette même période.
Cette situation, très largement prévisible, ne remet toutefois pas en cause les bonnes performances du commerce extérieur outre-Rhin. Car malgré la crise et une croissance en berne, les exportations allemandes sont en hausse pour le troisième mois consécutif à 70,6 milliards d'euros. En comparaison, les chiffres du commerce extérieur français font pâle figure avec des ventes à l'étranger d'à peine 28,9 milliards d'euros.
Excédent commercial de plus 17 milliards d’euros
Cette bonne tenue des exportations allemandes est due à la compétitivité de l’industrie très performante dans le secteur des biens d’équipements qui ont connu un regain d’activité ces dernières semaines. Certains analystes redoutent toutefois que cette amélioration ne soit que conjoncturelle. Ils mettent notamment en avant la baisse des commandes dans le secteur industriel en novembre. Or il s'agit de l'un des piliers de l'économie allemande qui, grâce aux exportations des biens d'équipements a enregistré un excédent commercial de plus de 17 milliards en novembre, son plus haut niveau depuis juin 2008.
La situation est en revanche beaucoup moins florissante en France où le déficit commercial s'est de nouveau creusé en novembre. La France exporte en effet non seulement moins que l'Allemagne (28,9 milliards d'euros contre 70.6 milliards) mais la valeur de ses importations est plus importante que ce qu'elle vend à l'étranger. Pour le mois de novembre, le déficit de sa balance commercial a ainsi atteint 5 milliards 304 millions d'euros, son niveau le plus élevé depuis un an.
Les difficultés du commerce extérieur français tiennent principalement à la structure même des exportations hexagonales tournées aux deux tiers vers l'Europe, aujourd'hui parent pauvre de la croissance mondiale alors qu’à l’inverse l'Asie a déjà renoué avec une forte croissance. Or c'est justement vers cette région que l'industrie allemande exporte ses machines outils.