Les militaires brésiliens ne veulent pas du Rafale

L'armée de l'air brésilienne préfère les chasseurs suédois et américain au Rafale pour se moderniser, en raison notamment du prix de l'avion français. C’est ce qu’affirme un quotidien brésilien, sur fond de tensions croissantes entre le président Luiz Inacio Lula da Silva et les militaires.

Avec notre correspondant à Sao Paulo, Martin Bernard

« L’armée de l’air préfère l’avion Gripen du suédois Saab », c’est ce qu’annonce la manchette du quotidien Folha de Sao Paulo, l’un des plus importants au Brésil. Le président Lula doit annoncer son choix sur la base de ce rapport technique.

Trois concurrents sont en lice : le Rafale du français Dassault et le F-18 de l’américain Boeing le dispute au Gripen suédois. Le problème vient de ce que Lula, tout comme son ministre de la Défense, penche ouvertement en faveur de l’avion français. L’ouverture de négociations spécifiques avait même été annoncée il y a quatre mois lors de la visite de Nicolas Sarkozy au Brésil. Or, le Rafale est classé bon dernier, selon Folha.

Lula va-t-il décider contre les militaires ? Il pourrait le faire en invoquant des questions stratégiques. Mais le moment est délicat. Le malaise s’est en effet installé dans les rangs de l’armée depuis l’annonce d’un projet d’enquête sur la torture pendant le régime militaire.

Deux dossiers chauds que Lula va retrouver sur son bureau la semaine prochaine à son retour de vacances.

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