Le chômage partiel au secours de l'emploi

Le constructeur automobile allemand BMW va mettre 8 800 salariés au chômage partiel en janvier 2010. Ce dispositif qui évite les licenciements, a, jusqu'a présent, fonctionné à plein dans le pays, évitant une envolée du chômage comme cela s'est passé dans d'autres pays européens.

Actuellement, plus d'un million de salariés connaissent le chômage partiel en Allemagne. C'est notamment le cas dans l'automobile, chez Porsche, Daimler et bientôt BMW. Ces entreprises comme beaucoup d'autres, dans tous les secteurs d'activités, ont choisi de réduire la voilure, tout en sauvegardant l'emploi, pour redémarrer rapidement quand la croissance reviendra.

Limité à six mois en temps normal, le chômage partiel a été prolongé plusieurs fois depuis le début de la crise. Ce qui a permis à l'Allemagne de maintenir un taux de chômage de 7,6% en 2009, mieux même qu'en 2008 et inférieur à ses voisins européens.

C'est l'agence pour l'emploi qui prend en charge les deux tiers du salaire, l'entreprise comblant la différence. Mais le mécanisme est très coûteux, notamment pour l'Etat : 5 milliards d'euros en 2009 et au moins 3 milliards d'euros sont prévus pour 2010. Ce qui fait dire aux analystes que ce système ne saurait durer indéfiniment. A terme, le chômage partiel deviendrait moins avantageux pour les entreprises qu'un classique plan de licenciement.

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