Cent soixante étages, une hauteur du gratte-ciel tenue secrète, de l'ordre de 800 mètres, un millier d'appartements, une cinquantaine d'étages de bureaux et un hôtel : la tour Burj Dubaï est le symbole insolent de l'expansion économique de l'émirat ces dernières années.
Mais la crise est passée par là. Fin novembre 2009, le groupe public Dubaï World est dans l'incapacité d'honorer ses dettes et c'est l'émirat tout entier qui est sauvé de la faillite grâce aux 10 milliards de dollars apportés in extremis par le puissant voisin, Abou Dhabi.
La chute de l'immobilier avait commencé bien avant cela. En un an, les prix ont baissé de moitié et plus aucun projet de construction ne voit le jour. Maisons et bureaux cherchent preneurs désespérément.
C'est dans ce contexte, comme pour conjurer le sort, que la tour est achevée, avec un an de retard. Les plus optimistes affirment que la baisse des prix immobiliers à Dubaï va, bien au contraire, relancer les ventes. L'émirat, en dépit de la crise qui a fortement écorné son image, reste un centre financier et touristique important dans une région stratégique du globe.