Place aux têtes grises. A partir du 1er janvier, les entreprises de plus de 50 salariés, qui n’auront pas conclu d’accord pour l’emploi des seniors seront pénalisées. Des pénalités équivalentes à 1% de leur masse salariale.
Faire tomber le barrage de l’âge dans le monde du travail, tel est l’objectif de ce dispositif. La France fait, en effet, pâle figure face à ses voisins européens. Moins de 40% des plus 55 ans y travaillent. Alors que la moyenne européenne est de 44% et qu'un pays comme la Suède affiche un taux de 70%.
« Un gâchis humain », doublé « d’une erreur économique », selon le ministre du Travail, Xavier Darcos, qui a accordé un délai supplémentaire pour permettre aux petites et moyennes entreprises de se mettre en règle.
Reste que, selon les syndicats, les entreprises qui n'appliqueront pas ces accords ne seront soumises à aucune obligation de résultats. La CGT dénonce, donc, le caractère non contraignant de ce dispositif. Elle estime, en effet, qu'il n'empêchera pas les entreprises de continuer à licencier des seniors.