Cent soixante-dix- huit tribunaux d'instance sur quatre cent soixante-treize ont définitivement fermés leur porte. Ces tribunaux étaient compétents pour les litiges de voisinage, les affaires de surendettement ou de tutelles ou encore les saisies immobilières.
Si les dossiers traités par les tribunaux supprimés seront automatiquement transférés vers leurs juridictions d'accueil, il n'en n'est pas de même pour les effectifs : les magistrats, greffiers ou personnels administratifs peuvent choisir librement leur nouvelle affectation.
Les magistrats et fonctionnaires s'inquiètent pour la justice de proximité et craignent plus généralement une détérioration de l'accès au droit pour les justiciables, le plus souvent, des personnes aux revenus modestes.
Le coût de la réforme est également montré du doigt. Le volet immobilier s'élèverait à près de 400 millions, car la grande majorité des tribunaux n’était pas la propriété de l’Etat mais appartenaient aux conseils généraux ou commune qui les logeaient gracieusement. Maintenant de nombreuses juridictions vont devoir investir dans des locaux pour accueillir les nouveaux venus.
La ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, a reconnu certaines difficultés et a donc missionné son secrétaire d'Etat, Jean-Marie Bockel, pour faire le tour des juridictions.