Les plus grandes manifestations se dérouleront le 20 mai prochain, jour de la fête nationale. Le président Biya l’a d’ailleurs confirmé le 31 décembre, lors de ses vœux radio-télévisés. Le chef de l’Etat a également annoncé la tenue de la Conférence de Yaoundé, le même jour, au cours de laquelle des personnalités venues du monde entier réfléchiront à l’avenir de l’Afrique et à sa place dans le monde.
Mais les célébrations vont aussi se poursuivre en 2011, à l’occasion du 50e anniversaire de la réunification qui scelle le rapprochement entre francophones et anglophones. Des cérémonies auxquelles les Camerounais ne sont guère habitués. La fête de l’Indépendance n’avait pas été célébrée depuis 1972 et dans la population beaucoup ignorent tout de cette date du 1er Janvier 1960.
C’est d’ailleurs, peut-être, pour cette même raison que le Chef de l’Etat a invité le 31 décembre ses compatriotes au devoir de mémoire. « Nous devons nous souvenir qu’avant l’Indépendance, certains en ont rêvé », ajoutant que « le pays doit être éternellement reconnaissant à ceux qui y ont sacrifié leur vie ». Une allusion à peine voilée aux combattants de l’Union des populations du Cameroun. Ce parti historique dans la lutte pour l’indépendance n’a jamais accédé au pouvoir et son rôle n’avait, jusqu’à présent, jamais été officiellement salué par les autorités.