Centres de rétention : la Cimade ne sera plus seule dans l'aide aux étrangers

Dans le cadre de la réforme apportée à l'assistance juridique pour les étrangers placés dans les centres de rétention administratifs, les contrats signés par le ministre français de l'Immigration, Eric Besson, avec cinq associations entre en vigueur ce 1er janvier 2010 après un long combat juridique.La Cimade, qui assurait seule cette mission depuis 25 ans, espère une « indépendance » des quatre autres associations retenues.  

C'est la fin d'un épuisant épilogue judiciaire qui a commencé il y a plus d'un an lorsque le ministère de l'Immigration décide dans le cadre d'un appel d'offre, d'attribuer le marché public des centres de rétention, sous forme de lots, huit au total entre plusieurs associations.

L'objectif est de museler les prises de position trop critiques de la Cimade, association de défense des droits des étrangers qui, depuis 25 ans, était la seule habilité à intervenir dans la totalité des centres de rétention. La Cimade a donc engagé un véritable bras de fer contre le ministère de l'Immigration pour contester cette réforme qui place les différentes associations en situation de concurrence.

Alors que le tribunal administratif avait dans un premier temps suspendu les contrats signés par le ministre de l'Immigration, cette juridiction vient de rejeter contre toute attente un recours formulé par la Cimade. Une position qui va ainsi dans le même sens que celle du Conseil d'Etat qui a validé cet appel d'offre.

Au final, France Terre d'Asile, l'ASSFAM, Forum Réfugiés, l'Ordre de Malte vont désormais, aux côtés de la Cimade, prêter une assistance juridique auprès des étrangers dans les centres de rétention administratifs.
 

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