Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifé
L’ancien chef des services de renseignements syriens au Liban n’est plus considéré comme un suspect dans l’assassinat de Rafic Hariri, le 14 février 2005. Le général Rustom Ghazalé vient d’obtenir satisfaction à une demande de déblocage de ses avoirs par les banques libanaises. Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), basé aux Pays-Bas, a donné son feu-vert pour la levée de l’interdiction décidée en 2005, par l’ancien chef de la commission d’enquête internationale, l’Allemand, Detlev Mehlis.
Dans une déclaration à la presse, le procureur général libanais, Saïd Mirza, a affirmé que : «Pour la justice locale, Rustom Ghazalé n’était pas impliqué dans l’attentat de février 2005, qui a coûté la vie à Rafic Hariri et à vingt-deux autres personnes ». Pourtant le général syrien avait fait l’objet, pendant quatre ans, d’une campagne ciblée de la part des hommes politiques libanais antisyriens, l’accusant d’être directement impliqué dans le meurtre de Rafic Hariri.
Ce développement spectaculaire intervient dix jours après la réconciliation historique à Damas entre Saad Hariri, fils et successeur de l’ancien Premier ministre assassiné et le président syrien, Bachar al-Assad. Une preuve supplémentaire que le Liban et la Syrie ont bien tourné la page des relations tumultueuses.