Selon un responsable de la Croix-Rouge nigériane, trente corps de membres présumés de la secte Kala-Kato ont été évacués vers la morgue d’un hôpital de Bauchi, ainsi que les dépouilles de deux soldats et d'un policier. C’est le bilan provisoire des affrontements entre les forces de l’ordre et les éléments armés de la secte.
Les échauffourées se sont déroulées dans le quartier de Zango. Elles se sont concentrées autour du domicile du dirigeant de Kala-Kato. Le quartier a été bouclé par l’armée. Dans la nuit qui a précédé le déploiement des forces de l’ordre, des membres du groupe radical religieux ont tenu une session de prêches enflammés, au cours de laquelle ils s'en sont pris au gouvernement du Nigeria et à l'éducation à l'occidentale.
L’Etat de Bauchi, comme d’autres Etats du nord du Nigeria, Yobe, Kano ou encore Borno, a connu ces derniers mois des violences provoquées par des mouvements islamistes radicaux. Le phénomène a surgi depuis une trentaine d’années. Les membres de la secte Kala-Kato se sont en effet soulevés en 1980 dans la ville de Kano et en 1992 à Yola, la capitale de l'Etat d'Adamawa. A chaque fois, il y a eu des milliers de morts.