Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
C’est une véritable opération militaire qui a été lancée la nuit dernière par l’armée israélienne. Un bataillon de l’unité d’élite Duvdevan guidée par des agents du Shin Beth, le service israélien de sécurité intérieure, a encerclé plusieurs maisons dans la kasbah de Naplouse, le cœur de la ville du nord de la Cisjordanie, 48 heures après l’attentat qui avait coûté la vie à un colon israélien, le rabbin Meïr Avshalom Hai, tué par des tirs au volant de sa voiture. « Les soldats ont repéré les auteurs de l’attaque », selon un porte-parole de l’armée israélienne.
Selon les mêmes sources, les trois membres du commando des Brigades des martyrs d'al-Aqsa, affiliées au Fatah, ont refusé de se rendre. L’assaut a été donné et Anan Subuh, Raïd Al-Surakji et Ghassan Abou Charkh « ont été tués avant même d’avoir pu tirer une balle », selon des témoins sur place.
Les trois hommes étaient bien connus des services de sécurité israéliens. L’un d’entre eux avait été amnistié par Israël après s’être engagé à renoncer à l’usage de la violence. Abu Sharkh était lui le frère du fondateur des Brigades des martyrs d'al-Aqsa.
C’est probablement l’incident le plus grave de l’année écoulée avec l’intervention, pour la première fois depuis des mois, d’une unité de Tsahal dans le centre d’une ville palestinienne de Cisjordanie.