C'est Riek Machar, vice-président du gouvernement semi-autonome du Sud-Soudan qui le déclare : « le parti du président Béchir, le parti du Congrès national a accepté de voter à nouveau, sur la loi qui fixe les modalités du référendum d'autodétermination ».
Le texte sera donc présenté aux parlementaires lundi, dans sa version initiale. Au centre de la polémique, un article négocié par les ex-rebelles, qui stipule que, pour participer au scrutin, les Sud-Soudanais qui vivent hors de leur région natale devront s'inscrire et voter au Sud-Soudan, et non dans leur lieu de résidence.
Raison invoquée par les Sudistes : éviter que le vote des Sud-Soudanais de la diaspora ne fasse l'objet de manipulations ou de pression de la part de Khartoum. Mais pour certains observateurs cette disposition permettrait aussi au SPLM d'écarter le vote des Sud-Soudanais qui vivent au nord. Un vote réputé hostile à l'indépendance du Sud.
Quoiqu'il en soit le SPLM a tapé du poing sur la table en estimant que l'assemblée nationale ne pouvait passer outre le respect des accords Nord-Sud sans exposer le pays à « un grand danger politique ».
Le parti au pouvoir a donc fait volte-face. Il faut dire qu'à quatre mois d’élections générales multipartites, le parti du Congrès national ne peut se permettre de voir le SPLM s'allier avec l'opposition du nord et d'aborder ces scrutins, seul contre tous.