Hugo Chavez demande fermement à Toyota d'assembler des véhicules tout-terrain dans son usine installée au Venezuela. « Faute de quoi le constructeur japonais serait exproprié, indemnisé et remplacé par des Chinois », a même précisé le président Chavez.
Cette menace est également adressée à Ford, General Motors et Fiat qui ont aussi des usines d'assemblage dans le pays. Ces constructeurs sont accusés de ne pas transférer assez de technologies sur place.
Ce n'est pas la première fois que le président Chavez use de la menace d'expulsion envers des sociétés étrangères : une filiale vénézuélienne du groupe américain Cargill et le Suisse Nestlé ont déjà par le passé subi le même sort.
Cette politique économique musclée sous le nom de révolution bolivarienne qui s'exerce à l'égard des entreprises étrangères s'applique aussi aux nationaux. Le mois dernier, Hugo Chavez menaçait les banques privées vénézuéliennes de nationalisation. Et en 2009, 500 000 hectares de terres agricoles sont passées sous le contrôle de l'Etat.