Avec notre envoyé spécial à Katmandou, Pierre Prakash
Circulation interdite, commerces fermés, à compter de ce dimanche matin 20 décembre le Népal tout entier sera paralysé.
Malgré les tractations de dernière minute le gouvernement n’a pas réussi à convaincre les maoïstes de renoncer à leur grève générale. Une grève que la plupart des Népalais ne comprennent pas tellement la position des anciens rebelles est idéologique. Ceux-ci veulent en effet paralyser le pays pour forcer la coalition au pouvoir à reconnaître que le président avait outrepassé ses pouvoirs en mai dernier lorsqu’il avait rappelé à son poste le chef des armées alors que celui-ci venait d’être limogé par le leader maoïste Prachanda, à l’époque Premier ministre.
L’affaire avait poussé l’ex-guérilla à claquer la porte du gouvernement et depuis qu’elle est dans l’opposition, elle empêche le Parlement de fonctionner au motif que la démocratie n’a pas été respectée. Les maoïstes n’ont d’ailleurs pas forcément tort sur le principe mais leur intransigeance a pour effet de plonger le pays dans une nouvelle crise politique et économique pour le moins mal venue, car en définitif cette nouvelle grève générale affectera bien moins le gouvernement que les Népalais de la rue dont beaucoup ont déjà bien du mal à joindre les deux bouts.