Les commissions versées sur la vente des sous-marins français ont-elles données lieu à des rétrocommissions pour financer la campagne présidentielle de 1995 ? Pour les familles qui ont porté plainte, la réponse est clairement : oui.
Les proches des victimes de l’attentat de Karachi ne décolèrent pas depuis les révélations du mystérieux rapport « Nautilus ». Saisi dans le cadre d’une enquête financière visant la direction des constructions navales à Paris, le document fait mention de ces marges arrières et finalement de l’annulation des commissions décrétées en 1995, à la suite de l’alternance politique en France.
La plainte pour « corruption active et passive » vise ainsi nommément l’Association pour la réforme, le club qui finançait la campagne présidentielle du candidat Edouard Balladur. Pour les familles, il s’agit ni plus ni moins que d’une sordide affaire de financements occultes. « Les plus hauts responsables (…) français savent parfaitement que l’on est en présence d’une affaire d’Etat considérable », martèle leur avocat. Maître Morice réunira ce jeudi 17 décembre, à Paris, les plaignants pour une conférence de presse.