La production de drogue augmente et finance les rebelles

Des groupes ethniques Birmans ont accéléré leur production d'opium afin de financer des attaques contre l'armée régulière. C'est la principale information qui ressort d'un long rapport des Nations unies. Alors que les militaires promettent de régler le problème, la production d'opium ne cesse d'augmenter en Birmanie.

C'est une situation inquiétante que décrivent les Nations unies. En 2009, la culture du pavot a augmenté de 11%. Cela correspond à une superficie de 32 000 hectares.

En trois ans, affirme le rapport, la production de pavot a été multipliée par deux.
Elle est concentrée quasiment exclusivement dans le Nord-Est de la Birmanie, dans l'Etat de Shan et fait vivre directement ou indirectement plus d'un million de personnes.

Selon l'ONU cette augmentation de la production a un lien direct avec l'instabilité dans cette région, refuge de plusieurs rébellions. Des milices ethniques vendraient de la drogue pour s'acheter des armes pour à terme envisager des opérations contre l'armée régulière.

Au début du mois de décembre l'armée birmane avait annoncé la destruction d'un stock de drogue saisie dans l'Etat de Shan pour une valeur estimée à 93 millions de dollars. A cette occasion, la junte au pouvoir en Birmanie, deuxième pays producteur d'opium au monde après l'Afghanistan, avait affirmée vouloir régler le problème des drogues d'ici à 2014.

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