Grève et violences au Cachemire indien

A l’appel d’un mouvement séparatiste, une grève générale paralysait ce mardi Srinagar, la capitale du Cachemire indien. Des centaines de jeunes ont défilé dans plusieurs villes, engendrant des violences entre policiers et manifestants. A l’origine de ces incidents, les conclusions d’une enquête sur la mort de deux jeunes musulmanes en mai dernier, qui exclut le viol et le meurtre, privilégiant la noyade. Une thèse dénoncée par la population locale.

Avec notre correspondant à New Delhi, Pierre Prakash

Des violences entre manifestants et forces de l’ordre ont éclaté dans plusieurs villes du Cachemire indien, ce mardi15 décembre 2009, au lendemain des conclusions d’une enquête sur la mort mystérieuse de deux jeunes femmes en mai dernier, dans la province himalayenne.

L’enquête des autorités fédérales sur cette affaire qui avait provoqué d’énormes manifestations cet été, a en effet conclu que les deux jeunes musulmanes étaient mortes noyées et non pas violées puis tuées par des soldats, comme le soupçonne la population locale trop habituée aux excès des forces armées, dans cette région militarisée à l’extrême, en raison de l’insurrection séparatiste qui y sévit depuis maintenant vingt ans.

Les familles des victimes ayant rejeté les résultats de l’enquête, des centaines de jeunes ont défilé dans plusieurs localités de la province, chantant des slogans anti-indiens et jetant parfois des pierres sur les forces de l’ordre, à l’appel d’un mouvement séparatiste.

Une grève générale paralysait également une bonne partie de la région à majorité musulmane, notamment la capitale, Srinagar, où magasins, bureaux et écoles étaient fermés depuis la matinée.

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