Il a fallu de longues heures aux membres du groupe international de contact pour aboutir au communiqué final de la réunion. C’était tard dans la nuit de dimanche à lundi, et en l’absence de certains délégués qui avaient déjà pris l’avion.
Parmi les absents, le ministre nigérien dont le pays préside la CEDEAO et aussi Ibn Chambas, président de la Commission de la CEDEAO, qui avait proposé à l’ouverture de la réunion le déploiement d’une force d’observation pour protéger les civils.
C’était également le cas du secrétaire général de la Cen-Sad (Communauté des Etats sahélo-sahariens), le Libyen Mohamed al-Madani, qui au cours du huis clos s’en est vivement pris aux Occidentaux qu’il accuse de viser les richesses de la Guinée.
La réunion que tout le monde disait cruciale, n’a finalement fait que reprendre les recommandations de la dernière réunion d’Abuja : par exemple la mise en place d’une mission internationale d’observation, l’engagement des membres du CNDD (Conseil national pour la démocratie et le développement) de ne pas se présenter aux élections ou encore la mise en place d’une nouvelle autorité consensuelle de transition.
Consensuelle, le mot est ajouté désormais et on ne parle plus de retrait du CNDD. Un petit bémol, sans doute pour ne pas gêner la médiation en cours du président Compaoré.