Le candidat de droite, Sebastian Piñera, favori à l'issue du premier tour

Au Chili, le candidat de la droite Sebastian Piñera est arrivé en tête à l'issue du premier tour du scrutin présidentiel dimanche 13 décembre. Les résultats partiels du dépouillement le créditent de près de 44 % des suffrages. Il sera opposé au second tour, le 17 janvier 2010, à l’ancien président Eduardo Frei, candidat de la coalition de centre-gauche. Les électeurs du candidat indépendant Marco Enriquez-Ominami sont déjà très courtisés.

Avec notre correspondante à Santiago, Claire Martin

Dans le quartier général de Sebastian Piñera, donné gagnant avec près de 44%, on fait déjà la fête. Dans une ambiance colorée et musicale avec cotillons et drapeaux, le candidat de droite a prononcé un discours d'une vingtaine de minutes qui donnait le sentiment qu’il avait déjà un pied dans le palais présidentiel. Car 44%, même si c'est encore une estimation, c’est beaucoup mieux que le score annoncé par les enquêtes d'opinion.

Du côté du QG de campagne d’Eduardo Frei, candidat de la « Concertation » au pouvoir, l’ambiance était plus feutrée même si les 30% de voix dont il est crédité, c’est mieux que ce que lui donnaient les sondages.

Mais l’écart à surmonter pour battre le candidat de droite est énorme : 14 points. Il va falloir aller chercher des voix chez les autres candidats. Celui qui concentre désormais toute l’attention, c’est Marco Enriquez-Ominami. Cet ancien député socialiste, qui a claqué la porte du PS pour se présenter seul, sans parti ni coalition, a réussi à obtenir 19 % des suffrages, un record pour un indépendant au Chili.

La question est désormais de savoir où vont aller les voix de Marco Enriquez-Ominami dans la perspective du second tour, dans cinq semaines, le 19 janvier 2010. Il est déjà très sollicité. Ainsi Sebastian Piñera, dans son discours, lui a rendu un bel hommage en le parant soudain toutes les qualités : vitalité, franchise, force et courage et en pointant les traits communs qu’il estime partager avec lui et avec ses électeurs.

Mais Marco Enriquez-Ominami a déjà fermé la porte à tout accord électoral. Mes électeurs sont adultes, a-t-il déclaré, et d’autre part Eduardo Frei et Sebastian Piñera se ressemblent trop et n’incarnent ni le changement, ni le futur.

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