Premier Jour : « Shoot to stop »
Premier jour au Caire, à la rencontre de migrants africains subsahariens qui racontent leur périple. Ils viennent du Soudan, d’Ethiopie, d’Erythrée ou de République démocratique du Congo et décrivent une vie difficile dans la capitale égyptienne. Nombre d’entre-eux rêvent d’immigration légale en Europe, au Canada ou en Australie… mais bien souvent l'odyssée se poursuit clandestinement, dans le désert du Sinaï où ils essayent de franchir à pied la frontière avec Israël.
Anadha, un congolais de 26 ans a déjà tenté la traversée à deux reprises, sans succès. « Là-bas tu peux changer ta vie », assure-t-il à propos d’Israël.
Siddig, lui, est Soudanais. Il raconte les passeurs qui monnaient ces voyages clandestins, les déplacements par groupe de 10 ou 20 migrants, cachés dans des camions ou camionnettes. Un jour de 2007, Siddig et sa femme ont marché dans le sable du Sinaï, en direction d’Israël. Les gardes-frontières égyptiens ont tiré et l’épouse de Siddig est tombée, tuée d’une balle dans la tête.
Les organisations de défense des droits de l’homme critiquent régulièrement l’attitude des forces égyptiennes à cette frontière soit la politique du « shoot to stop » : « tirer pour arrêter ».
A suivre : Jour de fête à la cathédrale All Saints de Zamalek, au Caire