Avec notre correspondante à Rio de Janeiro, Annie Gasnier
Six mois après la disparition du vol AF 447, les proches des victimes brésiliennes de la tragédie ont pu rencontrer des membres du Bureau d´enquêtes et d´analyses. Pendant près de trois heures, loin des micros et caméras, les enquêteurs français ont répondu aux questions d´une trentaine de personnes. Le directeur du BEA, Jean-Paul Troadec, a voulu les rassurer : «Je pense qu’ils voulaient d’abord avoir l’assurance que cette enquête se poursuivait et était menée avec le souci de rechercher la vérité. Nous avons essayé de les convaincre – j’espère que nous avons réussi- que nous menions cette enquête en toute indépendance afin de prendre des mesures en terme de sécurité. »
Le BEA leur a exposé les détails des nouvelles opérations de recherche qui devraient reprendre en février. Des sonars et robots sous-marins, d´une société restant à désigner, tenteront à nouveau de localiser l´épave de l´avion au fond de l´océan.
Les boîtes noires sont indispensables à la conclusion de l´enquête. Pour cela, des calculs scientifiques sont effectués, pour délimiter une zone où se trouveraient les principaux débris. En attendant, le deuxième rapport intermédiaire du BEA sera présenté à Paris jeudi prochain. Il comporte des éléments nouveaux, avancent les enquêteurs, mais aucune explication sur les causes de l´accident.