Un retour modeste pour Total en Irak

On est très loin des promesses du président Jalal Talabani , lors de sa visite à Paris, en novembre dernier. Les Français au final n'ont rien vu des contrats lucratifs que les Irakiens leur ont fait miroiter. En effet, les autorités de Bagdad ont attribué l'exploitation de leur plus grand champ pétrolier au russe Lukoil. Le Français Total n'a qu'un strapontin, au final.

Total revient en Irak par la petite porte puisque les deux immenses champs de pétrole qu'il convoitait, Majnoun dont les réserves sont estimées à plus de 12 milliards et demi de barils et Qourma-Ouest 2 qui recèle 12 milliards 800 millions de barils, lui ont échappé.

Et la déception du pétrolier français doit être d'autant plus grande qu'il y a quelques semaines, en voyage officiel à Paris, le président irakien Jalal Talabani avait fait miroiter aux entreprises françaises, et notamment à Total, de lucratifs contrats dans son pays.

« Nous voulons voir Total travailler sur nos champs pétroliers et nous devons favoriser l'offre française quelque soient les chiffres », avait-il insisté. Mais, comme dit l'adage, les promesses n'engagent que ceux qui y croient.

Total doit donc se contenter d'une participation minoritaire dans un consortium mené par le Chinois CNPC qui a remporté hier l'appel d'offres sur le champ de Halfaya dont les réserves sont estimées à un peu plus de 4 milliards de barils.

Présent en Irak depuis les années 1920, Total avait dû mettre un terme à ses activités après la chute du régime de Saddam Hussein. Et son retour dans un pays qui possède les troisièmes plus importantes réserves mondiales de pétrole était devenu une priorité.

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