Total revient en Irak par la petite porte puisque les deux immenses champs de pétrole qu'il convoitait, Majnoun dont les réserves sont estimées à plus de 12 milliards et demi de barils et Qourma-Ouest 2 qui recèle 12 milliards 800 millions de barils, lui ont échappé.
Et la déception du pétrolier français doit être d'autant plus grande qu'il y a quelques semaines, en voyage officiel à Paris, le président irakien Jalal Talabani avait fait miroiter aux entreprises françaises, et notamment à Total, de lucratifs contrats dans son pays.
« Nous voulons voir Total travailler sur nos champs pétroliers et nous devons favoriser l'offre française quelque soient les chiffres », avait-il insisté. Mais, comme dit l'adage, les promesses n'engagent que ceux qui y croient.
Total doit donc se contenter d'une participation minoritaire dans un consortium mené par le Chinois CNPC qui a remporté hier l'appel d'offres sur le champ de Halfaya dont les réserves sont estimées à un peu plus de 4 milliards de barils.
Présent en Irak depuis les années 1920, Total avait dû mettre un terme à ses activités après la chute du régime de Saddam Hussein. Et son retour dans un pays qui possède les troisièmes plus importantes réserves mondiales de pétrole était devenu une priorité.