Avec notre correspondant à Istanbul,Jérôme Bastion
Quatre jours de débats auront suffit à la plus haute juridiction du pays qui en est à sa 25e dissolution politique, pour clore le cinquième parti kurde du pays depuis la fin des années 80.
Le DTP (Parti de la
société démocratique) aurait pu rester dans l’histoire comme la formation kurde qui allait enfin entériner la paix du peuple kurde avec Ankara.
Mais l’histoire est têtue. Il semble qu’il n’y ait pas de place pour une vraie représentation kurde au Parlement turc, même au moment où le gouvernement cherche une solution au problème kurde, ce problème qui empoisonne la vie du pays depuis 25 ans.
A la question de savoir si la représentation du DTP allait tenter de se maintenir au parlement, les dirigeants du parti ont répondu vendredi soir : « les lettres de démission des dix-neuf députés non touchés par l’interdiction d’activité politique parviendront samedi, au secrétariat de l’Assemblée », a annoncé le président Ahmet Turk.
Reste à savoir ce qu’il adviendra maintenant du programme d’ouverture démocratique du gouvernement. C’est un point d’interrogation qui reste sans réponse pour l’instant.
L'Union européenne, à laquelle la Turquie aspire à adhérer, avait prévenu qu'une interdiction du DTP violerait les droits de la minorité kurde. La présidence suédoise de l'UE a exprimé vendredi soir sa préoccupation.