« Au cours des trois ou quatre jours à venir, l'exercice consistera à débroussailler le terrain », résumait mardi un négociateur occidental. L'annonce de l'EPA, qui a décrété le jour de l'ouverture du sommet Cop15 que les émissions de gaz à effet de serre jugées responsables du réchauffement constituaient également une menace pour la santé publique, a été saluée avec satisfaction dans la capitale danoise : « Cela contribuera à persuader les délégués et les observateurs d'autres pays que les Etats-Unis sont déterminés à utiliser tous les outils à leur disposition », a commenté David Doniger, de l'ONG américaine National Resources Defense Council.
Pour Greenpeace, cette décision représente « un signal important » pour la conférence de Copenhague. Elle signifie que « le président (Obama) peut agir, quelle que soit la décision du Congrès sur les réductions des émissions de gaz à effet de serre ». Les réductions d'émissions sont âprement négociées à huis clos dans les nombreuses salles du Bella Center, centre de conférence qui accueille quotidiennement quelque 15.000 personnes, dont 3.500 journalistes.
Mais l'urgence d'agir au quotidien est aussi rappelée à tout instant, souvent avec humour, aux délégués venus des quatre coins de la planète. A la sortie du métro, personne n'échappe à son badge, distribué par de jeunes Danois qui remercient, tout sourire, les passagers « d'avoir le pris le métro et économisé 85% de CO2 ».