Les 107 esclaves qui ont été libérés par la police vivaient dans des conditions infra-humaines. La journée de travail de 16 h était entrecoupée d’une pause d’une demi-heure pour avaler une mauvaise nourriture. Le travail consistait à fabriquer des pinces pour vêtement et des sacs à provisions qui étaient vendus dans tous les supermarchés de la capitale. Les victimes dormaient sur des paillasses ou sur des lits superposés qui se touchaient. Le silence était obligatoire. Quand ils étaient surpris à parler, ils étaient privés de nourriture pendant trois jours et interdits de se rendre aux toilettes. Les douches étaient bien sûr inexistantes.
La plupart de ces esclaves sont des indigènes qui ne parlent pas espagnol. Ils étaient embauchés lors de leur arrivée à Mexico par des gens qui leur promettaient travail et pension. Cette fabrique clandestine avait pour façade l’hôpital Saint-Thomas, spécialiste en cure de désintoxication. Il fonctionnait depuis huit ans. Il y aurait eu jusqu'à 300 esclaves. Vingt-trois personnes ont été arrêtées, mais les responsables ont réussi à prendre la fuite.