Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Philippe Varin, le patron de Peugeot-Citroën sait qu’avec le déplacement du centre de gravité du monde en Asie, Mitsubishi Motors lui offre une chance unique d’accéder à ses usines dans les pays émergents de la région. Il pourrait par la même occasion entrer dans son réseau de vente, bénéficier d'une bonne image de marque et surtout accéder à la technologie de Mitsubishi dans les 4x4, les voitures électriques supérieures à celles du constructeur français.
D’après le journal Nikkei, les négociations entre Peugeot et Mitsubishi sont déjà très avancées. Les deux constructeurs travaillent ensemble depuis 2004, s’apprécient, à tel point que Peugeot chercherait à prendre le contrôle effectif du japonais par le rachat de 50% de son capital pour 2,3 milliards d’euros.
Peugeot sait aussi que le conglomérat Mitsubishi cherche à se libérer du fardeau de sa filiale automobile longtemps déficitaire pour mieux investir dans d’autres activités. Mitsubishi Motors ne peut pas survivre seul et le Japon ne peut pas compter indéfiniment sur 9 constructeurs automobiles alors que le monde souffre de surcapacité de production.