Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet
C’est un document de travail, un projet de résolution en dix paragraphes qui doit être proposé lundi prochain pour adoption aux 27 ministres des Affaires étrangères réunis à Bruxelles. Dans ce texte, préparé par la présidence suédoise de l’Union européenne, il est préconisé une solution à deux Etats avec une Palestine viable et démocratique, ayant Jérusalem-Est comme capitale.
A l’issue de leur réunion, il est prévu que les Vingt-Sept adoptent lundi formellement ce texte qui présente les grandes lignes de la politique de l’Union au Proche-Orient. Si l’UE a toujours indiqué soutenir la mise en place d’un Etat palestinien qui co-existe dans la paix et la sécurité avec Israël, c’est la première fois qu’il est officiellement préconisé que cet Etat ait Jérusalem-Est comme capitale.
Le ministère israélien des Affaires étrangères a immédiatement émis des critiques, estimant que la présidence suédoise compromet pour l’UE la possibilité de jouer les médiateurs impartiaux et plusieurs capitales européennes ont mal dissimulé leur embarras. La proposition de texte semble de toute façon ne pas avoir l’approbation de la totalité des Etats-membres. Il y a fort à parier qu’il sera modifié d’ici lundi.