Avec notre correspondant à Washington, Pierre-Yves Dugua
Le conseil d’administration de General Motors veut radicalement transformer le constructeur automobile et il a jugé mardi, sans prendre pour autant ses ordres à la Maison Blanche, que Fritz Henderson, patron de GM depuis avril et auparavant numéro 2 du groupe, n’était plus l’homme idéal pour réussir cette rupture.
La démission surprise d’Henderson pose un énorme problème car le président du conseil d’administration de la firme, qui va assurer l’intérim, n’a aucune expérience dans l’automobile. Et aucun candidat évident ne s’impose pour prendre le relais.
L’Etat américain a accordé 50 milliards de dollars d’aides directes à General Motors, au point d’en devenir le principal actionnaire. Le constructeur a certes effacé ses dettes privées, grâce à un dépôt de bilan de cinq semaines au début de l’été, mais ses parts de marché reculent toujours, notamment au profit de Ford qui n’a pas connu la faillite.
A la recherche d’une stratégie aux Etats-Unis débouchant sur une offre de véhicules adaptés à la nouvelle demande, General Motors doit aussi clarifier ses intentions en Europe car, après bien des hésitations -qui lui ont valu beaucoup de critiques-, GM a choisi de conserver Opel mais de céder, voire de liquider Saab.