Areva T & D n'est pas un nom très familier des Français, c'est pourtant l'une des entreprises les plus importantes du pays : plus de 30 000 salariés, plus de 5 milliards d'euros de chiffres d'affaires annuelles, la filiale d'Areva pourrait figurer en bonne place parmi les poids lourds du Cac 40.
Lundi 30 novembre, l'Etat a donc décidé de vendre cette pépite, à deux groupes français : Alstom et Schneider. Leur offre d'un point de vue financier, n'était pourtant pas meilleure que celles de leurs concurrents, Toshiba et General Electric.
Alstom et Schneider étaient également considérés comme les pires candidats à la fois par les syndicats d'Areva, et par la direction opérationnelle de l'entreprise. En effet, les deux groupes ont l’intention de scinder en deux les activités de transmission et de distribution « au détriment de la logique industrielle », estiment les cadres d'Areva T& D et « au péril de l'emploi » dénoncent les syndicats.
En définitive, ce qui a pesé aux yeux des autorités françaises c’est l'argument du patriotisme industriel. Toshiba envisagerait d'ores et déjà de déposer un recours auprès du Conseil d'Etat.