Surveiller le gel de la colonisation s'annonce difficile

Des inspecteurs israéliens sont sur le terrain pour vérifier l'application du moratoire sur l'arrêt des constructions dans les colonies de Cisjordanie. Ils ont commencé leur travail lundi 30 novembre, cinq jours après l'annonce d'un moratoire sur un gel partiel et temporaire de la colonisation, mais non sans difficulté.

Avec notre correspondante à Jérusalem, Catherine Monnet

Ils ne sont que quatorze. Quatorze inspecteurs de l'Administration civile des Territoires occupés qui ont commencé à patrouiller ce lundi matin dans des colonies de Cisjordanie, près de Jérusalem.

Accompagnés de policiers et de soldats, munis de cartes aériennes, ils viennent dans les implantations vérifier que les travaux de construction ont bel et bien cessé, conformément au moratoire décidé par le gouvernement. Dans le cas contraire, les inspecteurs sont habilités, par exemple, à confisquer les équipements d'un chantier. Leur tâche s'annonce particulièrement difficile.

Certes le ministère de la Défense a promis de former quarante inspecteurs supplémentaires d'ici deux semaines et d'en recruter une dizaine d'autres. Mais s’ils seront un peu plus nombreux pour parcourir la bonne centaine d'implantations de Cisjordanie, parallèlement, les colons s'organisent de plus en plus pour empêcher les inspecteurs de travailler.

A l'issue d'une nouvelle réunion ce lundi, le Conseil régional des colons de Samarie a décidé d'interdire l'accès des implantations aux inspecteurs et de tout faire pour les empêcher d'appliquer le moratoire qu'ils jugent «raciste, illégal et immoral».

 

 

Partager :