Le président Tandja est-il prêt à faire des concessions pour trouver un compromis institutionnel au Niger ? Ttelle est la question que se posent l'opposition nigérienne et la communauté internationale qui ne reconnaissent ni l'une ni l'autre le référendum du 4 août et ses conséquences.
Dimanche, au cours de la manifestation à Niamey, l'opposition a appelé à l'ouverture rapide d'un dialogue. « Il faut que d'ici le 22 décembre les discussions aient avancé», estime l'un des opposants. Passée cette date limite du mandat présidentiel, « on rentrera, estime-t-il, dans une situation de vacance dangereuse pour le Niger.»
Les partenaires internationaux semblent eux aussi vouloir privilégier la voie de la concertation, offrir encore la possibilité au président nigérien de présenter des solutions acceptables par tous pour sortir de la crise institutionnelle.
La Cedeao a nommé un médiateur qui fait la navette entre Abuja et Niamey pour préparer des négociations dans les plus brefs délais. L'Union européenne attend elle une feuille de route détaillée du pouvoir nigérien sensée, là encore, dessiner les lignes d'un prochain dialogue. Le président Tandja a un mois pour donner des signaux forts et crédibles de sa bonne volonté