Le psychiatre militaire est toujours en soins intensifs, paralysé après avoir été lui- même blessé au cours de la fusillade de Fort Hood. C'est donc au Brooke
Army Medical Center près de San Antonio (Texas) qu'il a été entendu samedi 21 novembre par un magistrat pour la première fois. Rien n'a filtré de cette audience à huis clos. Le commandant sera jugé par un tribunal militaire mais l'enquête est loin d'être bouclée. Coup de folie ou acte terroriste ? Chaque jour apporte son lot de nouvelles révélations et alimente la polémique sur d'éventuelles négligences des services de renseignement américains.
En effet le commandant Hasan était en contact avec un imam, sympathisant d'al-Qaïda, installé au Yémen. Les deux hommes échangeaient des courriers électroniques qui avaient alerté le FBI dès décembre 2008. Les indiscrétions se multiplient sur le contenu des 18 courriels « top secret ». Certains des échanges étaient apparemment codés pour ne pas attirer l'attention sur des transferts de fonds.
Le commandant Hasan aurait aussi écrit au religieux : « Je suis impatient de vous rejoindre »... Le FBI surveillait ces correspondances et n'a pas transmis l'information aux instances militaires. Aux Etats Unis on se demande bien pourquoi ?