Après avoir reçu la semaine passée à Abuja une délégation du pouvoir puis une délégation de l'opposition nigérienne, le médiateur a tenu à revenir à Niamey pour rencontrer d'autres interlocuteurs. Des personnalités, des intellectuels ou encore des juristes ont abordé avec lui les différentes facettes de cette crise institutionnelle.
Le représentant de la CEDEAO (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) a également revu les deux parties pour s'entendre sur le calendrier des rencontres et là, première déconvenue : les partisans du président Tandja plaident pour que les négociations se tiennent à Niamey.
Or deux des trois leaders de l’opposition, l'ancien premier ministre Hama Amadou et l'ancien président Mamane Ousmane refusent de rentrer au pays pour des raisons de sécurité. Hama Amadou, qui est sous le coup d'un mandat de dépôt international, estime que «le pouvoir veut attenter à sa vie». L'opposition propose donc que les négociations débutent à l'étranger, à Abuja par exemple où siège la CEDEAO et le cas échéant, poursuivre à Niamey, une fois la confiance revenue. Solution à ce jour catégoriquement refusée par la délégation du pouvoir.
Le médiateur nigérian est donc reparti sans réponse de Niamey. Selon des sources proches du dossier, le général Abdulsalami souhaite que les négociations s'ouvrent dans les plus brefs délais. Le médiateur doit revenir à Niamey dans une dizaine de jours, juste après la fête de la Tabaski (la fête de l'Aïd-el-Kébir en Afrique de l'Ouest).