Avec notre correspondant à Moscou, Thierry Parisot
En langage diplomatique, on dit que c'est un sommet de routine et ça signifie qu’on en attend aucun résultat concret. Les relations entre Bruxelles et Moscou ne sont pas bonnes. On ne parle même plus de ce nouvel accord de partenariat que les Russes et les Européens devaient négocier au plus vite, le précédent étant arrivé à échéance, il y a déjà plusieurs années. Pour les optimistes, c'est la preuve qu'on peut vivre sans, pour les autres, c'est bien le signe d'un climat très dégradé.
La perspective d'une nouvelle crise du gaz n'arrange rien. Vladimir Poutine a déjà prévenu que si l'Ukraine ne payait pas en temps et en heure, il couperait le robinet et les Ukrainiens, en pleine crise économique, ont du mal à régler leurs factures.
L'Europe pourrait encore une fois devenir l'otage de cette nouvelle guerre russo-ukrainienne.
Parler du Caucase et du respect des droits de l'homme ne va pas adoucir l'atmosphère et les Suédois ont promis de soulever cette question des meurtres de défenseurs des droits de l'homme qui se sont multipliés ces derniers mois et qui ne sont jamais élucidés. En règle générale, les Européens reçoivent pour seule réponse : taisez-vous, c'est notre affaire. Voilà donc ce qu'on appelle un sommet de routine entre l'Union européenne et la Russie.