Des centaines de personnes, ministres, députés, chefs religieux, société civile, simples citoyens, sont rassemblées dans la salle du centre de conférence internationale de Nairobi. L’atmosphère est solennelle, on se lève pour chanter l’hymne national.
Depuis plus de vingt ans les tentatives se sont succédé pour doter le pays d’une nouvelle Constitution. Après des mois de travail, consultations publiques et compilation d’anciens projets, dont celui qui a été rejeté par référendum en 2005, le comité d’expert dévoile enfin un projet de nouvelle Constitution qui vise notamment à réduire les pouvoirs présidentiels. « Les Kényans ont été unanimes pour dire que l’ère de l’impérialisme présidentiel doit se terminer. Il doit se mettre en place un système élaboré pour équilibrer les pouvoirs, nous conduire et nous gouverner », a déclaré Nzamba Gitonga, président du comité.
Le président reste le chef des forces armées et préside le Conseil national de sécurité. Le Premier ministre a le statut de chef du gouvernement, il dirige les travaux et préside les réunions ministérielles. Cette nouvelle Constitution vise à instaurer un système hybride entre régime présidentiel et parlementaire. Il vise également à transférer une partie du pouvoir central aux régions.
Les Kényans ont un mois à partir d’aujourd’hui pour prendre connaissance du document, qui a été largement distribué, et faire des suggestions.