Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin
Personne n'aurait oser parier sur de grandes avancées à l'occasion de cette visite et les résultats sont en effet très limités. Le communiqué commun diffusé mardi ne contient que des engagements, en particulier sur des sujets économiques.
La Chine va accroitre sa consommation intérieure et le revenu des ménages, pour être moins dépendante de ses exportations. Dans le même temps, Washington promet de réduire son endettement et son déficit budgétaire. Objectif commun : parvenir à un développement économique plus équilibré et plus durable.
Rien en revanche sur une quelconque réévaluation du yuan, souhaitée par Washington, mais que refuse Pékin.
A propos des querelles commerciales entre les deux pays, le communiqué appelle simplement à des efforts concertés, et réaffirme la nécessité de lutter contre le protectionnisme.
Sur le plan diplomatique, les avancées sont encore plus réduites. La presse de Hong Kong explique ce mercredi matin qu'il ne s'agissait pas de prendre des décisions, mais d'amorcer un dialogue stratégique sur des sujets globaux, tels que les changements climatiques ou la lutte contre la prolifération nucléaire.
Les sujets qui fâchent ont été soigneusement écartés, même si Barack Obama a abordé une ou deux fois la question des droits de l'homme et du Tibet. En revanche, le président américain a refusé de répondre à une question sur les ventes d'armes américaines à Taiwan. Un sujet beaucoup trop sensible pour figurer à l'ordre du jour d'une telle rencontre.