Avec notre correspondante à Jérusalem, Catherine Monnet
La France a un objectif : tout faire pour relancer les négociations entre Israéliens et Palestiniens, pour relancer un processus de paix complètement bloqué depuis la guerre à Gaza. Mais pour ce faire, il faut d'abord avoir des interlocuteurs, des partenaires. D'où la priorité de Bernard Kouchner : rencontrer Mahmoud Abbas pour l'encourager à ne pas jeter l'éponge, comme il l'a annoncé au début du mois.
Le chef de la diplomatie française ne sait pas encore s'il a réussi à convaincre le président palestinien. Mais il veut croire que Mahmoud Abbas n'est pas insensible aux différentes marques de soutien qu'il reçoit : « Je connais Monsieur Mahmoud Abbas depuis très très longtemps, donc je crois qu’il est un peu flexible, comme on dit, qu’il a considéré comme important, je crois, le soutien international, et le soutien que nous lui apportons à lui, personnellement. Lui le président de l’OLP ».
La communauté internationale dit soutenir le président palestinien. Mais parallèlement, elle n'arrive pas à faire pression sur Israël qui a annoncé le 17 novembre, de nouvelles constructions dans la partie annexée de Jérusalem-Est. Or, l'arrêt de la colonisation est une condition préalable aux yeux des Palestiniens pour reprendre les pourparlers. Un contexte guère favorable donc au chef de la diplomatie française qui ne cesse de rappeler « l'impérative nécessité » de reprendre des négociations politiques.