« Nous avons constaté l'évidence de nos propres yeux. Le changement climatique a déjà un impact sur la grande barrière de corail », a déclaré Terry Hughes, directeur d'un centre d'études sur la barrière de corail à l'université James Cook, dans le Queensland, plaidant une nécessaire baisse des émissions de 90% d'ici 2050 pour assurer la survie de la barrière de corail, ajoutant : « C'est notre grande barrière de corail. Si l'Australie ne montre pas l'exemple en réduisant ses émissions pour sauver le corail, qui le fera? ».
L'Australie, l'un des plus importants émetteurs de CO2 par habitant au monde, s'est engagée à une réduction de 5% de ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020 par rapport au niveau de 2000 (un texte sur le climat est actuellement débattu au Sénat australien) et de 25% si la conférence internationale sur le climat de Copenhague de décembre débouche sur un accord légalement contraignant -une perspective qui semble toutefois de moins en moins probable.
La barrière de corail, classée au patrimoine mondial de l'humanité, s'étend sur plus de 345 000 km² au large de la côte est de l'Australie. Elle peut être vue de l'espace. On estime que la grande barrière de corail contribue chaque année à hauteur de 5,4 milliards de dollars australiens (3,4 milliards d'euros) à l'économie du pays, que ce soit pour le tourisme ou la pêche.