Quinze ans de prison pour divulgation de secrets d’Etat. La sentence est malheureusement banale en Chine lorsqu’il s’agit de cyberdissidents.
Agé de 39 ans, Konchok Tsephel était détenu par la police depuis le 26 février dernier. Le groupe d’exilés tibétains à l’origine de l’information a attendu l’arrivée de Barack Obama en Chine pour la diffuser.
Selon l’association CIT (Campagne internationale pour le Tibet), basée à Washington, la famille du condamné a été convoquée jeudi dernier pour entendre le verdict, après neuf longs mois de détention à l’isolement complet et un procès à huis-clos.
Secrets d’Etat, c’est d’abord le contenu du site internet fondé par Konchok Tsephel qui est contesté par les autorités communistes. Le site Chome (lampe à beurre) est en effet très influent auprès des intellectuels et d’une partie de la jeunesse tibétaine. On y trouvait depuis 2005 des articles sur l’art et la littérature tibétaine, mais aussi plus récemment des informations sur les manifestations antichinoises à Lhassa et dans les régions voisines du Tibet.
Au pays des neiges, peut-être encore plus que dans le reste de la Chine, l’internet est très surveillé. Le site a déjà été fermé à plusieurs reprises l’an passé.