Avec notre envoyé spécial à Dijon, Eric Chaurin
Vincent Peillon n'avait pas invité Ségolène Royal aux « 1ères rencontres du rassemblement social, écologique et démocrate » qu'il organisait à Dijon.
Mais elle s'est invitée pendant 4 heures samedi 14 novembre et les rencontres ont tourné au règlement de comptes avec celui qui était son principal lieutenant en 2007.
Vincent Peillon a d'abord déploré « un coup médiatique » occultant l'enjeu de la réunion qu'il organisait avec « L'espoir à gauche » du nom du courant de l'ancienne candidate socialiste à la présidentielle. Un courant dont l'eurodéputé est devenu le principal animateur mais que Ségolène Royal semble vouloir reprendre en main. Elle a d'ailleurs répliqué en dénonçant « un dérapage verbal et une faute politique qui ne devaient pas se reproduire ».
Un recadrage que n'a pas apprécié Vincent Peillon. « Il faut qu'elle se recadre
elle-même », a -t-il lancé ce dimanche, en estimant qu'elle essayait de prendre le train en marche. Avant cette conclusion définitive : « Ségolène Royal ne pourra pas nous faire gagner en 2012 ».
Et même si cette dernière a paru calmer le jeu en déclarant que « rassembler ce n'est pas exclure » et que l'incident était « clos », le divorce entre Royal et Peillon est désormais consommé.