Avec notre correspondant à Belgrade, Jean-Arnaud Dérens
Ces élections municipales, le premier scrutin depuis la proclamation d’indépendance du Kosovo, en février 2008, se sont déroulées dans le calme.
Par contre, la participation est relativement faible : elle atteint à peine 45% des inscrits, ce qui traduit la lassitude des électeurs, défiants envers les partis politiques et déçus par les promesses non tenues de l’indépendance. Pourtant, les différents partis albanais ont commencé à fêter leur victoire dimanche soir, notamment la LDK du Président Sejdiu, qui conserve haut la main la mairie de la capitale Pristina.
Côté serbe, la situation est très contrastée
Comme l’on pouvait s’y attendre, la participation a été presque nulle dans la zone serbe du Nord du Kosovo, entrée dans une logique ouverte de sécession, tandis qu’elle dépasse 20% des inscrits dans plusieurs enclaves du sud du territoire, notamment dans la nouvelle commune de Gracanica, qui réunit 16 villages serbes de la périphérie de Pristina. De la sorte, les électeurs serbes ont montré leur volonté de disposer de leurs propres administrations communales, sans tenir compte des appels au boycott lancés par les plus radicaux et certains responsables de Belgrade.