Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Les effets des mesures de relance budgétaire au Japon - elles représentent près de 5% du PIB – commencent à s’estomper. Les analystes se demandent si cette hausse surprenante du taux de croissance japonais entre juillet et septembre peut se répéter l’an prochain.
La deuxième économie du monde ne retombera sans doute pas dans la récession, mais comme ailleurs dans le monde, son redressement reste fragile. Selon l’ancien ministre français des Finances, Edmond Alphandéry, de passage à Tokyo : « Nous assistons encore à des tensions déflationnistes dans le monde. Les salaires sont très contenus, ils sont même parfois à la baisse. Le chômage augmente. La demande est encore très faible ».
Le nouveau gouvernement japonais de centre gauche veut relancer la consommation par des allocations aux familles. Pour la première fois depuis octobre 2008, les investissements des entreprises sont en hausse. Les exportations reprennent. Mais le problème fondamental du Japon demeure : il produit beaucoup plus qu’il ne consomme.