Avec notre correspondant à Sidney, Jean-Pierre Zajac
S'ils n'étaient qu'environ 900 à écouter le Premier ministre Kevin Rudd s'adresser directement à eux au Parlement, on estime à environ 500 000 les Australiens qui, entre les années 20 et 70, ont été victimes de ces abus.
A ces «Australiens oubliés», comme il est devenu coutume de les appeler, se sont ajoutés 7 000 enfants pauvres britanniques envoyés en Australie où leur avait été promise «une vie meilleure».
Pour diverses raisons, presque tous ces enfants avaient été abandonnés par leurs parents et confiés à la garde de l'Etat. Ils ont donc été placés dans des orphelinats ou des institutions religieuses où beaucoup ont été victimes d'abus physiques, psychologiques, ou sexuels.
«L'Australie est désolée pour cette tragédie absolue des enfances perdues», leur a déclaré Kevin Rudd, « désolée pour les souffrances physiques, les privations affectives et la froide absence d'amour, de tendresse et de soins». Il a toutefois exclu toute forme de compensation financière en faveur de ces «Australiens oubliés».