Avec notre envoyée spéciale à Hanoï, Valérie Gas
C'est la première fois qu'un Premier ministre français effectue un déplacement officiel au Vietnam, souligne-t-on à Matignon pour bien mettre en valeur l'importance accordée par les autorités françaises à cette visite de François Fillon.
Une visite d'autant plus utile que le dernier déplacement de haut niveau dans ce pays, effectué par Jacques Chirac, date de 2004. François Fillon est accompagné de trois ministres : Valérie Pécresse (Enseignement supérieur), Dominique Bussereau (Transports) et Anne-Marie Idrac (Commerce extérieur).
Et en cinq ans, la situation a évolué. Le Vietnam, pays communiste, qui a commencé à ouvrir son économie il y a une vingtaine d'années, est en passe d'intégrer le club des pays émergents. Etat à forte croissance démographique, à forte croissance économique, il offre donc des opportunités, et la France entend bien essayer de les saisir. C'est pour cela que le Premier ministre emmène dans ses bagages une quarantaine de dirigeants d'entreprises.
Des accords entre les deux gouvernements devraient donc être conclus et des contrats signés, à l'occasion de cette visite. Le groupe européen d’aéronautique EADS a ainsi signé avec Vietnam Airlines un accord de principe pour la livraison de quatre Airbus A380 au transporteur national du pays communiste, a annoncé Marwan Lahoud, vice-président du groupe européen. François Fillon a paraphé jeudi à Hanoï un accord de coopération nucléaire.
Le Premier ministre français s'est entretenu avec son homologue Nguyen Tan Dung. Il rencontrera aussi le président Nguyen Minh Triet et le secrétaire général du Parti communiste, Nong Duc Manh.
Vendredi, François Fillon se rend à Ho Chi Minh-Ville (ex-Saïgon, sud), puis à Hué, l'ancienne capitale impériale dans le centre du pays.