Le mouvement islamiste palestinien Hamas a interdit toute commémoration de l’anniversaire de la mort de Yasser Arafat dans la bande de Gaza, zone qu’il contrôle depuis l’éviction en juin 2007 du Fatah, l’organe fondé par le président défunt. Mais à Ramallah, le mausolée blanc d’Abou Ammar, surnom de Yasser Arafat, est devenu un lieu de recueillement.
« Lorsque Abou Ammar était là, le monde entier nous respectait. Mais à présent, nous sommes faibles », lance cet habitant venu rendre hommage au président défunt. Sali Abou Nadir, trente-six ans, enseignant à Naplouse, exprime son amertume : « Nous sommes comme un ballon de foot dans lequel tout le monde tape ».
Même si le Hamas, mouvement radical, interdit toute commémoration de la mort de Yasser Arafat dans la bande de Gaza, certains de ces responsables lui rendent hommage : « Il croyait à l’option de la résistance comme une des options stratégiques pour permettre au peuple palestinien de recouvrer ses droits », déclare un représentant du Hamas, accusant au passage Mahmoud Abbas, le successeur de Yasser Arafat de ne pas avoir réussi à incarner les rêves de paix d’un Etat palestinien indépendant.