Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du
Treize cercueils de bois, chacun surmonté des bottes, du fusil, du casque, et de la photo du soldat tué. Et 15 000 personnes silencieuses rassemblées en plein air pour une cérémonie d’adieux.
Renforcement de la sécurité oblige, l’armée avait dressé, tout autour du terrain, un véritable mur de containers en métal.
« Aucune foi ne justifie ces actes meurtriers et lâches, affirme le président américain dans son hommage funèbre. Aucun Dieu juste et aimant ne les considèrent avec bienveillance. Et pour ce qu’il a fait, nous savons que le meurtrier devra faire face à la justice. Dans ce monde, et dans l’au-delà ».
Les enquêteurs estiment que le major Hassan a agi seul. Ils excluent qu’il ait été l’élément d’un complot terroriste de plus grande ampleur. Mais des voix s’élèvent aujourd’hui, qui demandent pourquoi la hiérarchie militaire n’a pas prêté plus d’attention aux propos islamistes et anti-américains qu’il semblait tenir régulièrement en public. Le FBI avait même enquêté sur de possibles liens entre l’officier et des réseaux terroristes, sans prendre la peine, semble-t-il, d’en informer l’armée.